En tirant définitivement son rideau en beauté La Villa Romana entre dans le grand livre d’histoire des lieux mythiques de Saint-Tropez… Avez-vous déjà poussé la porte de ce temple so sexy de la fête ?
Logé au cœur du chemin des Conquettes, à quelques pas de la place des Lices, un lieu vraiment unique et un peu secret a été, pendant vingt ans, le théâtre des plus belles nuits tropéziennes. A l’image des spots hype de la planète, Le Studio 54, Le Palace, Les Bains, la Villa Romana a suscité bien des fantasmes et des mystères, pourtant son histoire s’est tranquillement construite en famille.
Le club privé préféré de la jet set
En 1996 Jean-Luc Fournier décide de transformer la petite pizzéria tropézienne où il a ses habitudes et - clin d’œil du destin qui a ouvert ses portes en mars 1956, date de sa naissance - en hot spot glamour et festif, dans l’esprit du Saint-Tropez d’insouciance des seventies. Ce charismatique épicurien a un train d’avance, bien des années before la tendance des restaurants clubs, il met à la disposition de ses hôtes un service ultra personnalisé, des bodyguards, des voituriers, des DJs au top, des danseuses qui font le show… Le précurseur tape dans le mille, les personnalités se succèdent et se mélangent aux habitués, des hommes d’affaires internationaux, des jet setteurs en vacances, des happy few, des jolies filles, mais aussi des hédonistes élégants venus profiter d’une parenthèse enchantée. Le concept glamour de La Villa Romana fait parler d’elle sur la French Riviera et ailleurs et inspire de grands noms des affaires à l’image de Patrick Tartary qui créé le Baôli à Cannes en 1999, mais aussi d’Eric Omores et Jack Penrod qui inaugurent Nikki Beach Saint-Tropez en 2002, trois ans après le premier Beach Club de Miami, inspirés par un voyage express à Saint-Tropez et les codes de deux établissements tout à fait inimitables, La Voile Rouge et La Villa Romana, les deux plus belles « affaires » d’alors, où de joyeux millionnaires dansaient pieds nus sous le soleil et les étoiles et dépensaient sans compter à une époque où l’apéritif se célébrait au champagne et non au rosé…
Le rendez-vous des people, des happy fews et des amis
En 2000 le restaurant à la carte méditerranéenne raffinée reçoit les honneurs du New-York Times, qui le désigne comme l’une des 10 meilleures tables du monde… A l’aube des Facebook, Insta et autres réseaux sociaux, l’article fait le buzz et attire une très belle clientèle, des happy fews et des stars dont George Clooney, Bruce Willis, Penelope Cruz, Magic Johnson, Flavio Briatore, Kevin Spacey, Sylvester Stallone… A l’image des barons de Saint-Tropez qui fréquentent sa cour, Paul Tomaselli le maestro de la Voile Rouge, Christophe Coutal le boss de Moorea, Jean-Roch et Joseph, les petits princes de la nuit, et de quelques autres, Jean-Luc, présent chaque jour dans son établissement, met un point d’honneur à accueillir personnellement ses clients et amis en toute convivialité et dans la plus grande discrétion. « Des étrangers à 95 %, des princes et princesses, des capitaines d’industries, des tops models, des stars de la pop ou du cinéma, soucieux de préserver leur jardin secret, loin des paparazzi qui restaient à la porte… » précise t-il.
Son concept et son succès il le partage jusqu’au bout de l’aventure avec son épouse Catherine l’ambassadrice des lieux, son fils Antoine diplômé en hautes études d’administration d’entreprise et ses fidèles employés unis comme les cinq doigts de la main.
La nouvelle adresse du Salama
A l’heure d’une nouvelle vie, consacrée à sa famille et à l’éducation de son plus jeune fils âgé de 12 ans, Jean-Luc décide de vendre son affaire à un « enfant du pays et pas à une de ces multinationales qui trustent aujourd’hui Saint-Tropez… » explique-t-il. Après un petit break de deux saisons, c’est sur les terres de la Villa Romana que Fabrice et Frédérique Dorel et leur fidèle équipe poursuivront en avril 2019 l’aventure du Salama, le restaurant marocain chic et festif de la presqu’île. « Nous sommes évidemment très heureux d’avoir été choisis par Jean-Luc pour donner une nouvelle vie à ce lieu magique et secret… » s’enthousiasment les nouveaux propriétaires qui vont entreprendre cet hiver d’importants travaux de rénovation dans ce bel espace de 400 m2 bordé d’un incroyable jardin. Cuisine orientale, bar d’ambiance, et DJ sets en fin de soirée – on ne change pas une recette qui gagne – rythmeront de nouveau cette célèbre adresse tout en préservant son âme.
Jean-Roch : « Fellini aurait adoré la Romana… »
« Sous la direction de Jean-Luc, La Villa Romana était un rendez-vous mythique tropézien, un lieu spectaculaire, très fellinien… Dans la continuité de la plage de la Voile Rouge… On s’amusait tellement ! Je ne connais pas d’équivalent… »
Christophe Coutal : « J’ai passé mes plus belles soirées à la Romana »
« J’ai beaucoup voyagé et fréquenté de nombreux établissements haut de gamme, mais je n’ai jamais retrouvé la magie de La Romana… Mon ami Jean-Luc était un vrai chef d’orchestre de la fête, il a animé avec sa folie et sa générosité mes plus belles soirées, mon mariage, mes plus grands anniversaires… Je me souviens aussi d’un soir où j’étais passé chercher en coup de vent pour me dépanner des Wedding Sparklers (bougies scintillantes) pour la soirée privée de mes clients de Moorea… Avec toute la simplicité et la bonne humeur qui le caractérise Jean-Luc m’attrapa par le cou et me dit – « Christophe deux minutes, ne t’en va pas si vite, viens boire un verre avec George et moi… » Je me retourna… Le George en question c’était Mister Clooney… ».
Entre deux voyages autour du monde, quelque part en Angleterre, à Courchevel, à Ibiza ou Miami, Jean-Luc garde bien sûr ses attaches à Saint-Tropez où il continuera de résider une partie de l’année. Vous le croiserez peut-être au bar Le Clémenceau en train de boire son café, sur la plage de Moorea à l’heure du déjeuner ou encore sur le port où est amarré Hermitage, le yacht de Tradition – un Classique Marconi - qu’il a acheté à … Bill Clinton, l’ex président des Etats-Unis… Si votre esprit le séduit et que l’envie lui prend, il vous racontera peut-être un épisode, un flash, un instantané, d’une scène magique du grand théâtre qui s’animait alors derrière les portes sulfureuses de cette Villa où personne ne venait par hasard.
Votre concierge.